Malgré sa difficulté, la philosophie de Spinoza (1632-1677) a été sans cesse l'objet, depuis bientôt quatre siècles, de lectures passionnées, de controverses mordantes, d'interprétations audacieuses. Autant de raisons qui légitiment et justifient une introduction à Spinoza capable de prendre en compte la profondeur historique et conceptuelle de cette philosophie, autant que ses lectures et ses effets contemporains. Spinoza n'intéresse pas que les philosophes. Les écrivains (de Goethe à Borges, en passant par Flaubert et bien d'autres) le lisent et s'en nourrissent, les artistes aussi (de Vermeer à certains auteurs de bandes dessinées ou créateurs d'expositions contemporaines), les savants (Einstein en tête), les politiques (des conservateurs aux altermondialistes)... La pensée de Spinoza se diffuse aujourd'hui largement jusque dans des best-sellers (d'Irvin Yalom à Frédéric Lenoir).
Pour rendre compte de ce destin singulier, le présent ouvrage replace Spinoza dans ses principales généalogies philosophiques. Il donne un tableau complet et clair du système et des concepts. Il en montre l'originalité et la portée. Il constitue en cela la plus à jour des introductions à Spinoza.
2023-05-03 - Jonathan Fanara - Le Mag du Ciné
Introduction
" Un éclat singulier "
Contextualisations et décontextualisations
Le contexte juif
Le contexte cartésien
Vue générale
I. Dieu ou la Nature
L'architecture du système
Une philosophie de l'immanence : ni dialectique, ni excuses, ni promesses, ni récompenses
" Dieu ou la Nature "
Les attributs
L'expression
Nature naturante, nature naturée
Les modes
L'ordre du monde
Nécessité et rationalité
Éternité
L'illusion finaliste
II. L'âme et la connaissance
Place de la connaissance dans le système
Le récit du
Traité de la réforme de l'entendement
Le
Traité de la réforme de l'entendement et l'
Éthique
Accéder à une " nature humaine supérieure " ?
Encadré :
Le " modèle de la nature humaine " selon Spinoza
Caractères de la connaissance
Adéquat-inadéquat/vrai-faux
Une pensée sans sujet ni objet
Un " automate spirituel "
" Le vrai est marque de lui-même et du faux "
" Peintures muettes " et idées parlantes
Idée-effet et idée-image
" Autre est le cercle, autre l'idée de cercle " : idée et idéat
" Âme " ou " esprit " ?
L'idée du corps que l'âme a, l'idée du corps que l'âme est
Les " genres de connaissance "
Une ou plusieurs facultés de connaître ?
Les trois genres
Passage d'un genre à l'autre
Quelle place pour la " raison " ?
III. Les corps et les affects
L'homme n'est pas dans la nature " comme un empire dans un empire "
Le réductionnisme mécaniste
Encadré :
L'homme n'est pas " un empire dans un empire "
Le règne de la quantité
L'effort pour persévérer dans l'être
Éléatisme et mécanisme : les personnalités discontinues
" Nul ne sait ce que peut un corps "
L'absurde
Les affects et leurs compositions
" Affects " et " affections "
Les affects primitifs ou primaires : joie, tristesse, désir
Les affects " dérivés "
Affects passifs, affects actifs
De l'amour
IV. Servitude et accomplissements éthiques
Le côté sombre de la puissance
L'axiome de destruction
Une nature hostile
L'homme soumis aux affects
La force des affects
L'humanité affectée
Encadré :
Les hommes soumis à la superstition
La
fluctuatio animi
La croyance au libre arbitre
Encadré :
L'illusion du libre-arbitre
Encadré :
Le terme " excuses " ne signifie rien
Préjugés, superstitions, lynchages
La puissance de l'intellect et la liberté humaine
Classement des affects selon leurs puissances respectives
Supériorité de puissance des affects actifs sur les affects passifs
Tableau de l'homme libre
Encadré :
La vie heureuse
Bonheur, félicité, vertu, béatitude, contentement intérieur
L'acquiescement
V. La politique par-delà morale et religion
Le Traité théologico-politique
Sens général de l'ouvrage
Encadré :
Mourir pour la liberté
Les croyances n'ont aucune importance ; seuls comptent les comportements
L'interprétation de l'Écriture " par elle-même "
Vérité de la religion, fausseté de la théologie
Se libérer par l'obéissance ?
Le Traité politique
Présentation générale
Toute existence est alliance
Des régimes durables
Le nombre fait puissance et droit
Conclusion
Spinoza toujours immoral ?
Une démocratie sans valeurs
Justifications républicaines et préférences démocratiques
Repères bibliographiques
Index des noms.