La théorie néoclassique est la théorie dominante en économie. Elle est à l'origine d'innombrables publications, qui utilisent abondamment les mathématiques, ce qui rend souvent difficile sa compréhension et, surtout, l'évaluation de sa portée. Bien qu'elle mette l'accent sur les choix individuels, ses modèles se distinguent les uns des autres essentiellement par les formes d'organisation des échanges qu'ils supposent. Une attention toute particulière est donc portée à ces formes d'organisation, qui sont un préalable indispensable aux développements mathématiques. La théorie peut être comprise sans elles, et c'est là l'essentiel. Certaines formules mathématiques et démonstrations sont cependant données, dans le corps du texte ou en annexe, pour faciliter la réflexion de ceux qui sont amenés à s'en servir.
La théorie néoclassique relève pour l'essentiel de ce que l'on a coutume d'appeler la microéconomie. Elle entretient toutefois certains liens avec la macroéconomie et la théorie des jeux, liens dont ce livre rend compte. Certains développements récents ayant trait à des questions telles que l'asymétrie d'information, les coûts de transaction, les relations en réseau, l'efficience des marchés financiers, sont également présentés, bien qu'ils puissent être considérés comme étant à la frontière de la théorie néoclassique.
Bernard Guerrien est chercheur associé au SAMM (Statistique appliquée et modélisation multidisciplinaire) du Centre d'économie de la Sorbonne. Il a notamment publié, avec Emmanuelle Bénicourt, La Théorie économique néoclassique. Microéconomie, macroéconomie et théorie des jeux (La Découverte, " Grands Repères/Manuels ", 2008, 3e éd.).
Emmanuelle Bénicourt est maître de conférences à l'université de Valenciennes et du Hainaut Cambresis, où elle enseigne l'économie internationale. Elle s'intéresse tout particulièrement à l'économie du développement.
2008-07-13 - Blog Les éconoclastes
Introduction
De l'usage des mathématiques
Plan de l'ouvrage
I. Les unités de base de l'économie : ménages et entreprises
De la notion d'individu à celle d'agent
Biens et paniers de biens
Le consommateur
La relation de préférence
Le taux marginal de substitution
Fonction d'utilité représentant une relation de préférence
L'entreprise (ou le producteur)
Des inputs subsituables ?
Substitution présente et subsitution intertemporelle
Les productivités marginales
Les rendements d'échelle
II. Le problème de l'échange
Une hypothèse fondamentale : les échanges volontaires
L'indétermination de la négociation bilatérale
Le taux marginal de substitution : un taux de réserve
Le diagramme d'Edgeworth
La courbe des contrats
Exemple de calcul d'une courbe des contrats
La solution d'Edgeworth-Debreu-Scarf
Un exemple
La " solution concurrentielle "
Une histoire compliquée et sans suite
Sur les jeux coopératifs
Conclusion
III. Le choix du ménage en concurrence parfaite
Les hypothèses de la concurrence parfaite
Concurrence parfaite et " marchés "
Un " système complet des marchés "
Des hypothèses de la concurrence parfaite
Le choix du ménage en concurrence parfaite
Caractérisation du choix du ménage
Un cas particulier : l'offre de travail
Le choix intertemporel
IV. Le choix de l'entreprise en concurrence parfaite
Le choix de l'entreprise : l'approche par la fonction de production
Le choix de l'entreprise : l'approche par la fonction de coût
Le dilemme des rendements d'échelle en concurrence parfaite
La fonction de coût dans le cas des inputs complémentaires
Coût marginal et fonction d'offre
Coût marginal et inputs complémentaires
Conclusion
V. L'équilibre en concurrence parfaite
L'existence des prix d'équilibre
Prix et quantités d'équilibre
Équilibre partiel ou équilibre général ?
Condtions d'existence d'un équilibre de conurrence parfaite
Les hypothèses de Arrow et Debreu
Le tâtonnement walrasien
Le coupable : l'effet revenu
Le théorème de Sonnenschein
Les conséquence du théorème de Soonenschein
Équilibre de " long terme " et libre entrée
Conclusion
VI. Affectation des ressources et optimalité
Les théorèmes de l'économie du bien-être
États réalisables, critère et optimum de Pareto
Les théorèmes de l'économie du bien-être
" Main invisible " ou " main visible " ?
Les effets externes
Résorber les effets externes par la négociation directe ?
Créer les marchés qui manquent ?
Les biens collectifs
VII. La concurrence imparfaite
Comportement faiseur de prix et équilibre général
De l'importance des croyances
Monopole et concurrence monopoliste
Le choix du monopole
Comparaison avec la concurrence parfaite
Monopole et optimalité
À propos de la tarification au coût marginal
Quelques digressions : existence de l'équilibre et " pouvoir de marché "
La concurrence monopoliste
Concurrence monopoliste et localisation
Conclusion sur le modèle du monopole
Les modèles du duopole
Caractéristiques du modèle de Cournot
L'équilibre du modèle de Cournot
Équilibre et prédictions
Équilibre et processus
Le duopole de Stackelbert
Le duopole de Bertrand
Le modèle de Kreps et Scheinkman
Conclusion
VIII. Théorie néoclassique et théorie des jeux
Les modèles de jeu : présentation générale
Approche coopérative et approche non coopérative
La notion de jeu
Jeux à un coup et jeux à plusieurs coups
Jeux à plusieurs coups et dynamique
Rationalité et prédictions dans les modèles de jeux
Raisonnement à rebours et prédiction
Rationalité individuelle et optimalité collective
Quel comportement rationnel ?
Des vertus des imperfections
Sur les jeux répétés
Rationalité et croyances : l'équilibre de Nash
Les issues rationalisables
L'équilibre de Nash
L'équilibre de Nash est-il une prédiction de la théorie ?
À propos de l'information incomplète
Sur les jeux évolutionnistes
Conclusion sur la théorie des jeux
IX. Aux frontières de la théorie néoclassique
L'asymétrie d'information
Asymétrie d'information et marchandage
La théorie des coûts de transaction
Une super-main invisible ?
L'économie industrielle
Les marchés de permis d'émission
Quelques réflexions sur l'économie expérimentale
Sur les théories en finance
Frontière d'efficience et choix entre gain espéré et risque
" Portefeuille du marché " et croyances partagées
Finance et prix
Finance et spéculation
Le mythe de la valeur fondamentale
Conclusion
X. Du local au global : le problème de l'agrégation
L'agrégation des biens
Le cas du capital
La fonction de production agrégée ou néoclassique
L'" épuisement du produit ", preuve d'efficacité et de justice
Une conséquence inattendue : les rendements d'échelle constants
De la fonction de production à la concurrence parfait
Un équliibre de conurrence parfaite ?
La confusion, encore
La controverse sur le capital
Conclusion sur la fonction de production agrégée
L'agrégation des comportements
Conclusion
XI. Théorie néoclassique et macroéconomie
Une figure emblématique : Keynes
Microéconomie et macroéconomie
L'évolution de la macroéconomie
Sur les fondements microéconomiques de la macroéconomie
La macroéconomie des origines
Le modèle IS-LM
" Néoclassiqiues " versus " keynésiens "
La " synthèse néoclassique "
Une synthèse incohérente
Revenir à une approche d'équilibre général ?
La nouvelle macroéconomie néoclassique
Des prix et un équilibre dans un modèle à un seul individu ?
Modèles à un individu et macroéconomie
Sur la notion de " choc "
Conclusion
XII. Une théorie des cycles
Les modèles dits " des cyles réels " (RBC)
Le problème de calibrage
Des prix chez Robinson ?
Robinson et l'" équilibre concurrentiel des marchés "
Robinson se met des bâtons dans les roues...
La dimension normative du modèle
Conclusion
XIII. La croissance
Le modèle de Solow...
Ce que Solow démontre...
Ce que Solow ne démontre pas
La recherche de " fondements microéconomiques "
Le modèle de Solow : un modèle sans croissance ?
Progrès technique et " résidu de Solow "
La croissance endogène
De la recherche-développement au capital humain
La dimension normative du modèle
Conclusion
XIV. La monnaie
Monnaie et coupure micro-macro
Monnaie et économies séquentielles
L'existence d'équilibres temporaires
Les modèles à générations imbriquées
Une approche d'équilibre
Un équilibre intertemporel
La théorie quantitative mise à mal
Conclusion
Conclusion
Théorie néoclassique et libéralisme
Une théorie néoclassique débarrassée de la concurrence parfaite ?
La nécessité de changer de perspective
Repères bibliographiques
Index.